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La loterie, une production participative?

Nous sommes en 200 av. J.-C. L’Internet ne sera pas inventé avant des milliers d’années, tout comme le financement participatif en ligne. Alors, comment un souverain de la dynastie des Han peut-il arriver à recueillir des fonds pour la Grande Muraille? Avec une loterie!

En effet, les loteries que nous connaissons et que nous aimons étaient initialement un moyen que les gouvernements employaient pour recueillir des fonds pour des projets publics d’envergure. Au fil du temps, de nombreux chefs d’État, des empereurs de Chine aux présidents des États-Unis, ont eu recours aux loteries pour recueillir des fonds publics indispensables, une tendance qui perdure aujourd’hui.

Pour savoir comment les loteries ont évolué, remontons dans le temps…

200 av. J.-C. – Dynastie des Han occidentaux, Chine

Pour éviter d’augmenter les impôts, un brillant souverain nommé Cheung Leung inventa une loterie pour recueillir des fonds en vue d’effectuer des travaux sur la Grande Muraille de Chine. Il élabora une sorte de jeu avec des mots, jeu qui au cours du millénaire suivant est devenu ce que nous appelons maintenant Keno. Il nomma son jeu le « jeu du pigeon blanc », en référence aux oiseaux utilisés pour annoncer les noms des gagnants de village en village.

27 av. J.-C. à 14 av. J.-C. – Rome antique

César Auguste, empereur nommé dans la Bible, se retrouva à cours de moyens pour payer la réfection des infrastructures. Son défi? Les Romains payaient déjà tellement d’impôts qu’il craignait qu’une augmentation mène au désordre. Il créa une loterie pour recueillir les fonds dont il avait besoin, ce qui lui a en plus permis d’améliorer sa popularité. Bonus labor! (« Bon travail! » en latin.)

Le XVIe siècle – Italie médiévale

Flash forward a few centuries and it looks like Augustus was onto something. By the 1500s, Italy was filled with public lotteries. Venice, in particular, was home to countless lotteries for raising funds for everything from museums and universities to the world-famous Rialto Bridge. Molto bene.

1747 – Philadelphie (États-Unis)

Comme la plupart des grandes villes du XVIIIe siècle, la « ville de l’amour fraternel » avait besoin de nouveaux canons pour se protéger en temps de guerre. Benjamin Franklin, membre important du comité chargé des canons, a réussi à recueillir rapidement 6 000 £ sans augmenter les impôts. La solution, bien sûr, était une loterie. La loterie de Franklin a bénéficié d’une promotion si efficace que les Philadelphiens ont acheté tous les billets en seulement sept semaines, comparativement à sept mois pour une loterie similaire à New York.

1774 – Boston (États-Unis)

Remplie de matière grise, mais privée de fonds, l’université Harvard obtient une permission spéciale pour lancer une loterie en vue de recueillir des fonds. Quelque 18 400 $ ont été recueillis – assez pour construire l’un de ses prestigieux bâtiments, le Stoughton Hall.

1974 – Montréal (Québec)

Trudeau est au pouvoir. Les tensions montent sur la scène mondiale. Cela pourrait ressembler au Canada d’aujourd’hui, mais nous parlons de 1974. Le gouvernement fédéral avait besoin de beaucoup d’argent pour financer les Jeux Olympiques de Montréal. Pour recueillir des fonds, il lança la loterie olympique – la toute première loterie au Canada, et une idée controversée à cette époque.

Malgré les critiques, la loterie olympique a été un succès retentissant. Les billets se vendaient 10 $ et donnaient une chance de gagner un gros lot d’un million de dollars, non imposable – le plus important lot de loterie à l’époque. Le 15 avril, la télévision de Radio-Canada a diffusé le premier tirage en direct, que les Canadiens d’un bout à l’autre du pays ont regardé en famille et entre amis. Qui a gagné? Un groupe de neuf femmes de Québec.


À ce jour, la longue tradition d’utiliser des loteries pour financer des travaux publics se poursuit. La première loterie en Ontario, Lottario, a vu le jour en 1978. Maintenant, OLG verse environ deux milliards de dollars par année pour soutenir entre autres les hôpitaux, le sport amateur et divers organismes de bienfaisance par l’entremise de la Fondation Trillium de l’Ontario. Cela signifie que lorsque vous achetez un billet de loterie sur OLG.ca ou au dépanneur, vous participez à une campagne de financement participatif de l’Ontario qui a commencé il y a plus de 40 ans!

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